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Et toi, tu filmes ou tu peins ?

Rédigé le Vendredi 10 Avril 2015 à 15:23 | Lu 136 fois


À peine se termine le Printemps des Poètes que le Printemps du Cinéma fait son arrivée en grandes pompes. Mais un autre évènement culturel local se prépare également, le festival Cinéma Peinture, organisé par la fondation Carzou et le cinéma Le Lido à Manosque. La trêve hivernale s’achève enfin, avec un besoin criant de culture pour garder l’esprit ouvert.


À nos pinceaux, citoyens !

 

Charlie… Le choc est encore là. Nous sommes si peu habitués à ce degré de violence sur notre sol que nous en oublierions presque que le monde a continué de tourner, et que nous sommes loin d’être les seuls à devoir défendre nos droits. Avec Daech et autres groupes extrémistes à l’œuvre, le temps des autodafés n’est pas révolu, et il devient dangereux de parler de culture dans certains pays.

Alors, à nos livres, à nos crayons, nos pinceaux et nos caméras ! Les festivals sont les meilleurs relais du bouillonnement culturel à l’œuvre et du partage entre artistes et spectateurs.

 

Peinture et cinéma, deux âmes sœurs  

 

Le cinéma est-il le prolongement de la peinture, quand le mouvement ne pouvait être capté ?

Du point de vue de la néophyte que je suis, je décèle des points communs tels que l’importance de la mise en scène, de la lumière, du décor, de la posture et de l’expression des personnages. En un sens, ces deux arts en rejoignent un troisième, la photographie, qui peut être vue comme le lien entre le pinceau et la caméra, même si l’appareil photo captera davantage un instant qu’une histoire.

Car un tableau peut tout aussi bien raconter une histoire qu’un film. La taille du cadre, le sujet étudié, les couleurs mises en avant, l’action suggérée, et même le mouvement… sont autant de réflexions que le peintre et le cinéaste ou le scénariste peuvent avoir en commun. Le cinéma ne sera donc pas vu comme un prolongement naturel de la peinture, du fait de l’évolution technique, mais comme un art complémentaire. Il lui rend autant de clins d’œil qu’à la littérature et, finalement, on compte de nombreux films ayant pour sujet un peintre, sa vie, ses tableaux, quand on ne parle que d’adaptations de livres. D’ailleurs, les peintres représentent souvent une source d’inspiration conséquente pour le cinéma, à l’image de Van Gogh ou de Séraphine, dont la vie mérite d’être portée à l’écran.

 

Programme sympa !

 

Quatre films de l’année 2014 sont à découvrir ou revoir, et conjuguent poésie, biopic, hymne à la nature, documentaires…

Mr Turner, remarqué à Cannes l’an dernier, ouvre à juste titre le festival, en mettant en scène un acteur hors normes pour incarner la laideur physique mêlée à l’extraordinaire humanité du peintre. Le second film permet au cinéma d’épouser encore un autre art, qui est la photographie. Mais Le Sel de la terre a toute sa place dans l’évènement, puisqu’il présente de véritables tableaux de paysages naturels, d’une grande beauté et aux couleurs foisonnantes.

Ce sont enfin deux documentaires qui seront proposés aux spectateurs curieux, l’un sur un faussaire qui a fait de son activité d’imitation un véritable art, et le second sur un musée Londonien, car le lieu où trônent les peintures compte bien plus que la salle où on va voir un film. Il est question d’atmosphère et de rencontres d’artistes à travers leurs œuvres…

 

Il y a beaucoup de choses à apprendre, et surtout à voir, lors de ce festival. Il est donc question d’ouvrir l’œil, et l’esprit. Car « Un esprit est comme un parachute. Il ne fonctionne pas s’il n’est pas ouvert. » (Frank Zappa) 

 

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Hélène Ladier

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